mercredi 29 juin 2011

Les vidéos de heleneclaude sur Dailymotion

mercredi 9 février 2011

Liste complète des "mis en cause" (médicaments peu recommandables)

Liste complète des  "mis en cause"
(médicaments peu recommandables) 




Une liste officielle (présentée par l'Afssaps) maladroite, fourre-tout et confuse qui mélange les médicaments au rapport bénéfice/risque négatif donc à retirer immédiatement (nul besoin de les étudier davantage ! C'est à dire attendre encore d'autres accidents pour être bien sûr-sûr) ; les nouveaux, à surveiller comme tous ; ceux dont le risque provient de la posologie (pour les malades thyroïdiens par exemple) ce qui est le fait de tous ; et de l'accoutumance (normal dans certains cas comme le subutex mais les bénéfices, là, compensent)... liste qui fait sienne la formule de Simon de Montfort "tuez-les tous, Dieu reconnaitra les siens" devenue "mélangez-les tous, le patient ratera les siens". Cette liste, la voici tout de même, reprise et simplifiée pour en faciliter la lecture : ainsi, lorsqu'est indiqué "suivi de pharmaco vigilance renforcé", ou "retrait à l'étude",  j'ai noté à côté "à éviter". On n'est pas (enfin pas tout à fait) des cobayes. Vous observerez que les rubriques 1, 2, 3 (les médicaments à éviter) encore les ai-je rassemblées, devraient être fusionnées, et que d'autres médicaments à éviter se trouvent dans les rubriques 4, 5 et surtout 6 ... qui n'ont rien à voir avec les trois premières et où ils n'ont rien à faire etc... Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Une liste obscure et longue à venir

1 Retrait annoncé ou à l’étude (médicaments à éviter ):
-Di-Antalvic, Propofan. -Lipiocis (traitement de cancers du foie), risque pulmonaires graves. -Noctran (troubles du sommeil.) Sans intérêt. -Celance (Parkinson) : risque cardiaques.
2 Réévaluation en cours ou envisagée du rapport bénéfices/risques (à éviter)
-Fonzylane -buflomédil- : risques de surdosage, mésusage, cardiaques et neurologiques. - Hexaquine -quinine- (crampes). Risques: allergies, atteinte du foie. - Actos: (diabète). Risques cardiaques et de cancer de la vessie. - Alli orlistat (réduit l’assimilation des graisses) sans ordonnance. Toxicité pour le foie en cours. -Ketum -kétoprofène-. L’Afssaps avait décidé sa suspension en décembre 2009 mais le Conseil d’Etat, saisi par le labo l’a fait annuler. - Mynocine -minocycline- (acné). Réactions d’hypersensibilité. - Multaq : (arythmie cardiaque). Risque d’atteinte du foie. - Furantadine, Microdoïne -nitrofurantoïne-. (cystite). Problème de toxicité pour les traitements longs. - Nexen -nimésulide- : (douleurs aiguës). Risque hépatique et gastro-intestinal. - Parlodel -bromocriptine-: anti-lactation. Risques neuro-vasculaires. - Vastarel -trimétazidine- : traitement des vertiges, acouphènes, angines de poitrine. Réévaluation du B/R (bénéfice risque) en cours.

3 Enquêtes de pharmacovigilance et suivi renforcé  (médicaments à éviter)
Arcoxia (même famille que le Vioxx, retiré en 2004 au niveau mondial), Arixtra, Bleu patente V, Byetta, Cimzia, Cymbalta, Exjade, Ferrisat, Galvus, Eucreas, Isentress (VIH), Janumet, Januvia, Lantus, Lyrica, Onglyza, Pedea, Pholcodine, Pradaxa, Primalan (rares troubles du rythme cardiaque signalés), Procoralan, Protelos, Protopic, Revlimid, Roacterma, Stelara, Trivastal, Tysabri, Vfend, Victoza, Xarelto, Zyban (sevrage tabagique, risque dépressif, suicidaire) Zypadhera, Zyvoxid.


4 La surveillance après commercialisation: Colokit, Efient, Prevenar (vaccination contre le pneumocoque chez le nourrisson et l’enfant), Valdoxan (dépression), Zypadhera (schizophrénie). Protection des grossesses: Ellaone (contraceptif d’urgence), Cervarix et Gardasil (vaccins contre le cancer du col de l’utérus à HPV), Isotrétinoïne (acné) problèmes psychiatrique (à éviter), Soriatane (psoriasis), Toctino (eczéma): mauvais usages, risque d’addiction:
Le mésusage et l’addiction sont des risques cités pour de nombreux médicaments (ndlr, comme si non ne s'en doutait pas!)
Effentora -et autres produits contenant du fentanyl- ; Intrisa -testostérone-, Antasol, Entonox, Kalinox et Oxynox -oxygène, protoxyde d’azote-, Ritaline (contre les troubles de l’attention chez les enfants), Praxinor -caféine, théonédraline-, les benzodiazépines Rivotril (antiépileptique) et Rohypnol (troubles du sommeil), le Stilnox (somnifère), à éviter ; Tramadol, Stablon (anti-dépresseur) à éviter, Xyrem, Méthadone et Subutex (traitements substitutifs pour les toxico) risques d’abus, dépendance (ndlr, mais dont les bénéfices sont réels). Et deux médicaments sont pointés à cause des risque de surdosage volontaire pouvant entraîner la mort :  Méprozinine (contre l’insomnie) et Equanil (sevrage de l’alcoolisme). (Ndlr : c'est le cas de presque tous les médicaments.)

5 Quelques cas particuliers (ndlr, tu l'as dit !) : Thalidomide celgène : indiqué en France pour traiter un cancer du sang, le myélome multiple. Cependant elle traîne un sombre passé (!) Sa prescription et sa délivrance font l’objet d’un suivi particulier. Champix (varénicline): utilisé pour le sevrage tabagique. Troubles psychiatriques, tendance suicidaires signalés. (A éviter.) Glivec (anti-cancéreux utilisé contre les leucémies myéloïdes chroniques.) L’AMM a été obtenue sous circonstances exceptionnelles, précise l’Afssaps, en raison du mécanisme d’action de la molécule. Risque de cancer secondaire signalé récemment. Levothyorx : (hypothyroïdies). En juin 2010 a été signalée l’inefficacité des génériques. Les résultats des études de bioéquivalence entre le princeps et le générique sont conformes, inspection pharmaceutique en cours.

6 Les 12 classes de médicaments
Comme pour les médicaments, les classes sont surveillées pour des raisons très variées. Il y a le suivi de nouveaux produits : on trouve ainsi dans cette catégorie :
Les vaccins antigrippaux de cette saison ainsi que les vaccins contre la grippe H1N1.
les vaccins contre l’hépatite B, surveillés depuis 1994 après que des cas de scléroses en plaques ont été attribués à cette vaccination, chez l’adulte ou l’adolescent. (A éviter.)

Les agonistes dopaminergiques
(maladie de Parkinson ou jambes sans repos.) Surveillance de routine maintenue. (?)
Les antidépresseurs -IRSS, inhibiteurs de la recapture de sérotonine- : chez l’enfant et l’adolescent effets indésirables sur la croissance, risque de suicide chez les ados. Mis en cause aux États-Unis. (A éviter.)
Les anti-TNF -anticorps monoclonaux- : (maladies inflammatoires chroniques, comme la polyarthrite rhumatoïde.) Suivi renforcé. (A éviter.)
Les suppléments en vitamines D, A, C et E pour les nourrissons.
Les biphosphonates : (ostéoporose). Risque d’ostéonécrose de la mâchoire mis en évidence depuis 2006. (A éviter)
Les Collyres mydriatiques anticholinergiques : pour la dilatation de la pupille en ophtalmologie. Réexamen de la posologie pour les enfants et nourrissons. (?)
Immunoglobulines IV : (déficit immunitaire). Risque de thrombose. (A éviter.)
Sclérosants veineux : risques signalés d’AVC transitoires, en cours d’évaluation. (A éviter.)
Les solutés de dialyse péritonéale Baxter risque de contamination de certaines poches. Un suivi hebdomadaire est en place, précise l’Afssaps.

Document élaboré à partir du texte rapporté de Cécile Dumas de "Sciences et avenir" (lien) 01/02/11 et par "Prescrire", la revue médicale qui ne vit pas de la publicité des laboratoires.

* Ndlr : on peut s'étonner que des médicaments que l'on croyait à la poubelle depuis lurette leur usage ayant été particulièrement catastrophique [la thalidomide, le distilbène] soient toujours sur le marché (!) "recyclés" en quelque sorte, mais pour une toute autre indication que celle d'origine et pour un autre public... Multifonctions ? Economies de bonne ménagère, on va pas jeter puisqu'on a les boîtes et les étiquettes ? Ainsi le DES est-il actuellement prescrit pour le cancer de la prostate. Et qu'est-ce qu'il leur fait, aux vieux messieurs prostatiques ? D'accord, on est sûr qu'ils ne sont pas enceintes, c'est déjà un bon point.

Le malade imaginé (et non imaginaire)

Une mention particlière sur le "stilnox". Prescrit à vaste échelle, même à des personnes âgées, ce qui est peu documenté et parfois même nié (voir des sites à ce sujet), il peut donner des hallucinations -et une accoutumance quasi addictique terrifiante-. Un cas douloureux : un vieux monsieur (80) ans à qui il fut ordonné et qui ensuite crut voir régulièrement (!) sa femme morte depuis peu, que l'on crut gâteux (démence sénile?) bien qu'il ait gardé en apparence toutes ses facultés intellectuelles qui étaient grandes, d'où consultation de spécialiste pour détecter un éventuel Alzheimer, plus médications au cas où... etc etc ... sans que personne, ni son généraliste prescripteur ni le ponte psy lui ayant fait passer des tests, ne s'intéresse à ce qu'il ingurgitait... Or des hallucinations exactement semblables sont décrites par plusieurs personnes, une sur deux pour ce que j'en ai vu.

Les gens âgés mutualisés sont souvent sur médicamentés au point de devoir user de pilulier.. ce qui d'ailleurs n'est pas sans risques, dans le même cas, le "malade" ayant pris ses médicaments... dans le sens vertical ! un peu distrait en raison même de tout ce qu'il ingurgitait. Il y eut donc la "journée vitamines" (4 comprimés au lieu d'un); la "journée pantozol" (idem) ; rien de grave jusque là... mais la troisième eût été celle du "stablon", qui lui eût sans doute été fatal, chance, on détecta l'erreur in extremis. Ceci est particulièrement poignant car ces prescriptions "prêt à porter", effectuées sans que l'on n'écoute ou ne recherche les symptômes d'éventuels effets "indésirables" des médicaments ordonnés, touchant des "malades" fragiles dont l'espérance de vie au mieux est de quelques années, ne seront ni détectées (ou détectées a posteriori, parfois longtemps après la mort du "malade") ni évidemment justiciées. Nous ne sommes pas égaux devant la médecine, et les gens isolés, âgés ou en fin de vie, veufs-dépressifs par exemple... ou plus exactement malheureux, ce qui n'est pas la même chose! ont souvent tendance à sur-consulter, leur médecin étant au fil des jours devenu quasiment le seul lien les rattachant à la société, à la vie, leur unique confident et ami. Ceci est particulièrement sensible dans les régions déshéritées drainant des gens socialement mis à l'écart. Et si, comme l'a révélé l'affaire du mediator qui n'est que le haut de l'iceberg, les labos ont une énorme part de responsabilité, les médecins parfois  n'en sont pas exempts : mal formés? Formés par les labos? Oui. Mais il est incontestable que certains ne cherchent pas beaucoup à se renseigner par eux-mêmes. Un exemple : internet, outil à longue portée, irremplaçable, est pour quelques uns du mandarin et encore du mandarin non simplifié. Suggestion : non pas un doctorat de médecine "à points" comme le permis mais une formation continue obligatoire avec contrôle -ne serait-ce qu'en informatique.- Après tout, même les pilotes de ligne ultra qualifiés ne doient-ils pas subir essais et analyses médicales réguliers pour être autorisés à voler? Les profs, des inspections?       
 
suite sur http://ecologine.blogspot.com
voir aussi blogs HBL "feu rouge clignotant" http://repertoireimage.blogspot.com